L’Action Chrétienne en Orient vous invite à soutenir l’hôpital anglican « Al-Ahli Arab Hospital » situé dans la ville même de Gaza. Votre don contribuera à sauver des vies grâce à l’achat de matériel et d’équipement médical, de médicaments, de kits d’hygiène, de nourriture et d’eau potable, de carburant pour faire fonctionner les générateurs électriques.

Vous trouverez davantage de précisions sur l’hôpital et sur la situation à Gaza tout au long de cette page, n’hésitez pas à la parcourir jusqu’à la fin.

Vous pouvez faire un don en ligne sur notre site en vous rendant sur cette page et en indiquant dans votre message « Pour Gaza » : cliquez ici.

Vous pouvez également envoyer un chèque à l’ordre de l’ACO, au 7 rue du Général Offenstein, 67100 Strasbourg, en indiquant au dos du chèque « Pour Gaza ».

Vous pouvez faire un virement bancaire direct en indiquant « Pour Gaza » sur le compte suivant de l’ACO :

IBAN : FR76 1027 8010 8300 0106 1614 579

BIC : CMCIFR2A

Vous pouvez télécharger une version courte de cet appel d’urgence, en format pdf, ici.

L’hôpital Al-Ahli est actuellement un des rares établissement de soin encore en fonctionnement dans le nord de la bande de Gaza, toujours en état de siège et où subsistent 300 000 personnes dans des conditions extrêmes (privations de toutes sortes, insécurité alimentaire aiguë, manque d’accès à l’eau potable, mauvais conditions d’hygiène, poursuite du conflit).

Depuis le début du conflit le personnel hospitalier a soigné des milliers de patients blessés par des bombardements ou des tirs : soins pour les grands brûlés, chirurgie générale, orthopédique et plastique pour toutes sortes de lésions (abdominale, osseuses, thoraciques…). Les personnes souffrant de maladies infectieuses (diarrhées et infections respiratoires aiguës) liées aux pénuries et aux mauvaises conditions d’hygiène sont également prises en charge. De nombreux enfants sont accueillis et concernés par ces soins. Enfin, l’hôpital accueille également des personnes réfugiées et les familles des patients en leur donnant de la nourriture et en leur proposant un accompagnement psychosocial.

Les sommes récoltées sont transmises au diocèse anglican de Jérusalem qui est en capacité de faire parvenir du matériel et des fonds à l’hôpital, sous le contrôle de l’armée israélienne et via des organismes comme l’Organisation Mondiale de la Santé, la Croix-Rouge ou l’OCHA (Bureau des Nations unies pour la coordination des affaires humanitaires).

L’hôpital Al-Ahli est un établissement chrétien, soutenu par des donateurs privés internationaux, notamment des Eglises. Il n’est pas engagé politiquement et n’a aucun lien avec le Hamas. Il accueillie sans discrimination toute personne en besoin de soins.

L’initiative de l’ACO « Urgence Gaza » se place à la suite de l’appel lancé par l’archevêque de Canterbury, Justin Welby, primat de l’Eglise d’Angleterre, et de l’archevêque du diocèse anglican de Jérusalem, Hosam Naoum, soulignant la nécessité vitale de soutenir le travail de l’hôpital Al-Ahli Arab de Gaza.

L’ACO a déjà pu faire parvenir une somme de 14300€ et souhaite intensifier cet engagement grâce à votre don. Merci à tous ceux qui participeront à cette action humanitaire.

Vous pouvez faire un don en ligne sur notre site en vous rendant sur cette page et en indiquant dans votre message « Pour Gaza » : cliquez ici.

Vous pouvez également envoyer un chèque à l’ordre de l’ACO, au 7 rue du Général Offenstein, 67100 Strasbourg, en indiquant au dos du chèque « Pour Gaza ».

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IBAN : FR76 1027 8010 8300 0106 1614 579

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Informations complémentaires sur l’hôpital anglican Al-Ahli Arab

L’hôpital anglican Al-Ahli Arab est le seul hôpital chrétien de la bande de Gaza. Il dépend du diocèse anglican de Jérusalem qui regroupe 28 communautés réparties dans cinq pays (Israël, Palestine, Syrie, Liban, Jordanie) et compte une trentaine d’œuvres.

L’hôpital fait partie des 22 structures de soin présentes dans le nord de la bande de Gaza. Plus ancien hôpital de la bande de Gaza, il a été fondé en 1882 par des missionnaires anglicans et a été géré par la communauté baptiste de Gaza pendant une trentaine d’années au cours du 20e siècle, de 1954 à 1982. C’est pourquoi il est souvent appelé localement « l’hôpital baptiste » (Al-Ma’amadani).

L’hôpital a toujours été au service de la population de Gaza, notamment auprès des personnes défavorisées et vulnérables, et a souvent joué un rôle important de secours lors des divers conflits ayant affecté le territoire. Pendant plusieurs années l’hôpital a aussi mise en place et géré une école d’infirmières.

En temps normal l’hôpital soigne 45 000 patients par an. Il a une capacité de 80 lits et compte plusieurs services et programmes destinés à soutenir la population pauvre de Gaza, notamment en pédiatrie, chirurgie, radiologie et cancérologie, avec un engagement marqué envers les femmes et les enfants. L’hôpital offrait des dépistages gratuits du cancer du sein, un programme de lutte contre la malnutrition des enfants, des formations à la chirurgie mini-invasive, et possédait une clinique mobile pour apporter des soins médicaux dans plusieurs localités.

Depuis 30 ans l’hôpital est dirigé par Mme Suhaila Tarazi, une chrétienne palestinienne, qui faisait déjà face à de nombreuses difficultés avant le conflit actuel : manque de fonds, de personnel, de médicaments, de fournitures et d’équipement, manque de carburant et coupures d’électricité.

Suite à l’ordre d’évacuation du nord de la bande de Gaza exigé par l’armée israélienne le 12 octobre 2023, des milliers de personnes se sont réfugiées dans l’enceinte de l’hôpital.  Le 14 octobre au soir un tir de roquette israélienne a endommagé les deux étages supérieurs de l’hôpital, notamment le service de cancérologie. Quatre membres du personnel ont été blessés. Le 17 octobre une frappe a touché la cour et le parking de l’hôpital, tuant et blessant plusieurs centaines de personnes (de 200 à 500 morts selon les sources). Il est probable que cette salve de roquettes provienne d’un tir défectueux d’une milice palestinienne.

Les dégâts affectant l’hôpital ont été nombreux : salles et équipement pour les échographies et mammographies, une table d’opération, le centre de diagnostic, le système de ventilation, des bureaux administratifs, la cour et l’entrée de l’hôpital, une ambulance. Sans pouvoir tout réparer, l’hôpital a néanmoins été remis en fonctionnement aussi rapidement que possible et a refusé de suivre l’ordre d’évacuation afin de pouvoir continuer à s’occuper des malades et des blessés qui ne sont pas transportables.

En décembre 2023 l’hôpital Al-Ahli fut le dernier à rester encore en fonction dans tout le nord de la bande de Gaza. Le 18 décembre des chars israéliens ont démoli le mur d’enceinte de l’hôpital et ont investi la cour, puis l’armée israélienne a arrêté la plus grande partie du personnel sans toutefois pénétrer à l’intérieur de l’hôpital. Seules sept personnes ont pu rester pour prendre soin des 150 patients. Le personnel a finalement été relâché mais il a fallu une semaine avant que l’hôpital ne puisse fonctionner à nouveau normalement. Le service d’urgence n’a pas pu accepter des personnes pendant toute cette période.

Les membres du personnel ne cessent de s’adapter à l’évolution de la situation pour prendre soin au mieux des patients. Depuis le 7 octobre l’hôpital dépend du fuel et de ses panneaux solaires pour avoir de l’électricité mais ces derniers on été endommagés et ne fonctionnent qu’à 20%. Il y a pénurie de carburant pour le générateur électrique et les besoins sont énormes en termes de matériel médical, de médicaments indispensables (anesthésiants, antibiotiques…), de consommables etc. La nourriture est également rationnée et insuffisante pour les patients, les réfugiés et le personnel.

L’hôpital fonctionne cependant 24h sur 24 et les médecins procèdent à une vingtaine d’opérations par jour. En fonction de l’évolution de la situation le nombre de patients hospitalisés excède les capacités normales de l’hôpital, sans compter les patients accueillis en ambulatoire et les personnes qui continuent de se réfugier dans l’enceinte. Jusqu’à 300 personnes sont soignées par jour.

L’hôpital est ravitaillé par des organismes internationaux (OMS, OCHA…) selon les autorisations accordées par l’armée israélienne.

Dans une récente interview, la directrice Mme Tarazi déclarait :

« Il s’agit vraiment d’une situation dévastatrice et, en tant qu’être humain, j’ai une immense peine pour toutes les victimes de cette violence. Palestiniens ou Juifs, nous sommes tous créatures du Dieu unique. Et après tout, les Arabes et les Juifs sont frères. Nous sommes les enfants d’Abraham. C’est pourquoi cela me brise le cœur de voir que des frères se battent.

Mais nous ne perdons jamais espoir et nous souhaitons un cessez-le-feu parce que personne n’est gagnant dans cette guerre. Nous sommes tous perdants, et il y a urgence. »  

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Informations complémentaires sur Gaza

GAZA

Note préalable : le texte ci-dessous a été rédigé à la mi-mars 2024 en s’appuyant sur des articles et des ouvrages de référence issus notamment de journaux comme Le Monde et La Croix ou encore des données de l’ONU. Les chiffres peuvent faiblement varier selon les sources mais les ordres de grandeur sont similaires.

La bande de Gaza est une étroite bande de terre de 365 km2 (41 km de long, de 6 à 12 km de large) où vivent environ 2,23 millions de Palestiniens, soit quasiment un tiers de la population arabe palestinienne présente en Israël et Palestine. La bande de Gaza représente moins de deux pour cent de la Palestine mandataire, lorsque l’ensemble du territoire était administré par les Anglais (1920 – 1948).

La bande de Gaza s’est formée en 1949 à l’issue de la première guerre israélo-arabe et a accueilli des dizaines de milliers de réfugiés palestiniens. Aujourd’hui 1,7 millions d’habitants de la bande de Gaza ont le statut de réfugiés, soit environ les trois-quarts des gazaouis.

La population est aux trois quarts urbaine et le taux de densité est un des plus élevés au monde, environ 6000 habitants au km2. La seule ville de Gaza, plus grande ville palestinienne avant le conflit actuel, regroupait 778 000 habitants.

La population de la bande de Gaza est très jeune : 40% des gazaouis sont âgés de moins de 14 ans et seulement 3% ont plus de 65 ans.

La bande de Gaza est dépourvue de ressources naturelles et subit un blocus israélien depuis 2007. Les pénuries de carburant et d’eau potable y sont fréquentes.

Avant le conflit actuel la situation des gazaouis était donc déjà difficile : environ 60% de personnes sous le seuil de pauvreté, un chômage de 45%, 1,3 millions d’habitants dépendant de l’aide humanitaire, un manque d’accès régulier à l’eau potable pour 40% de la population, de l’électricité disponible en moyenne que 13,5 heures par jour, un accès limité aux soins.

La situation actuelle (15 mars 2024)

Le conflit actuel est le plus long, le plus meurtrier et le plus destructeur qu’a connu la bande de Gaza. Suite aux massacres terroristes du Hamas le 7 octobre 2023, qui a entraîné la mort d’environ 1160 israéliens et la prise en otage d’environ 250 personnes, l’intervention militaire et les frappes israéliennes ont causé la mort de plus de 30 000 gazaouis dont une majorité de civils. Selon l’ONU plus de 12 300 enfants font partie de ces victimes.

Les destructions sont massives et touche toutes les infrastructures (administrations, hôpitaux, écoles, universités, mosquées, cimetières…), les sites culturels et historiques, les terres agricoles. Selon les estimations les plus basses le bâti détruit ou endommagé s’élève à 73,6 % dans la ville de Gaza, à 69,7% pour le nord de l’enclave et à 54,6% en moyenne pour l’ensemble de la bande de Gaza.

Suite à l’offensive menée dans le nord de la bande de Gaza au début de l’intervention israélienne et à sa poursuite dans le sud, environ 85% de la population est déplacée et un million et demi de personnes se retrouvent aujourd’hui massées dans la ville de Rafah. 300 000 personnes livrées à elles-mêmes subsistent dans la nord de la bande de Gaza.

La bande de Gaza subit de fait une logique de siège menée par l’armée israélienne. Cette dernière contrôle toute l’aide humanitaire qui entre à ce jour de manière insuffisante dans le territoire au vu des besoins dans les domaines des soins et de l’alimentation. La population subit en conséquence une situation de malnutrition, voire de famine dans certains endroits, ainsi que le développement de maladies infectieuses et d’épidémies en plus des blessures et décès causés directement par les actions militaires.

Repères historiques

Le territoire de la bande de Gaza a été occupé et administré par l’Egypte de 1948 à 1967. Après la guerre des Six Jours, l’Etat d’Israël s’empare de la bande de Gaza et va l’occuper pendant trente-huit ans, de 1967 à 2005. 21 colonies y seront progressivement installées pour atteindre un nombre de 7000 colons avant d’être démantelées en 2005 suite au retrait unilatéral des forces militaires israéliennes. L’Etat d’Israël garde néanmoins le contrôle total des frontières, des eaux territoriales et de l’espace aérien.

Suite aux accords d’Oslo, l’Autorité Palestinienne administre à partir de 1994 la bande de Gaza qui reste toutefois un territoire occupé jusqu’en 2005. La fin de l’occupation et de la colonisation sont revendiquées comme une victoire par le Hamas qui s’impose dans une lutte fratricide contre le Fatah pour le contrôle du territoire. L’Autorité Palestinienne y perd son influence et le Hamas gère le territoire depuis 2007. En réaction Israël déclare la bande de Gaza « entité hostile » et décide d’un blocus qui perdure jusqu’à aujourd’hui.

Depuis les années 1950 la bande de Gaza a toujours été un foyer de militance politique et de résistance armée ou non. La première intifada, un soulèvement populaire, y a démarré en 1987. Le Hamas, mouvement islamiste et terroriste, s’y est développé à partir de la même époque. De nombreuses violences, actes terroristes, tirs de roquettes, assassinats ciblés, répressions et guerres ont émaillé l’histoire de la bande de Gaza. Rien qu’au 21e siècle nous pouvons mentionner une succession d’opérations militaires israéliennes (« Plomb durci » en 2008, « Pilier de défense en 2012 », « Bordure protectrice » en 2014), la répression de la « marche du retour » en 2018-2019,  les tirs de roquettes du Hamas et les frappes israéliennes de mai 2021 (suite aux manifestations à Jérusalem-Est pour protester contre des menaces d’expulsions de Palestiniens) ou encore les affrontements de mai 2023 (opération « Bouclier et flèche »).

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