Paul Berron restera en Orient jusqu’en 1919 et cette expérience sera décisive pour son action ultérieure. En effet, il sera témoin, à Alep, du processus génocidaire qui frappe la minorité arménienne.
Animées par une idéologie nationaliste radicale les autorités turques avaient déclenché à partir de 1915 un plan d’extermination des importantes minorités chrétiennes, principalement arméniennes et assyriennes, présentes en Anatolie. L’organisation de ce génocide, succession de massacres et de déportations vers des camps dans le désert syrien, aboutit à la mort d’environ 1,5 millions d’Arméniens.
Plusieurs de ces camps, aux conditions de vie effroyables, se trouvaient dans la région d’Alep et Paul Berron participa, avec d’autres Occidentaux, à des actions de secours.